Page84

Le résumé : la suite des aventures de la bande des sept de Derry : Bill, Ben, Richie, Mike, Stan, Beverly et Eddie. On continue à naviguer entre 1958 et 1985 et les changements d'une époque à l'autre sont encore plus rapides. Le clown maléfique poursuit la bande mais il n'est pas le seul. La fin est assez spectaculaire. 

Mon avis : le rythme s'accélère dans cette seconde partie. A part quelques passages un peu longs sur les épisodes à Derry avant 1958, le suspence monte crescendo. Les personnages deviennent de plus en plus attachants et la mort de certains est assez bouleversante. Comme toujours avec Stephen King, la fin part dans des délires assez métaphysiques mais l'ensemble est tout à fait plaisant. Je comprends sans mal le succès de ce roman. 

Un extrait :  "Les branches prenaient. Le Club souterrain commença à se remplir de fumée. Une partie de celle-ci, blanche comme des signaux d'Indiens dans un western de série B, s'échappa par l'ouverture. Mais au-dehors, il n'y avait pas le moindre souffle susceptible de créer l'appel d'air qui aurait assuré un minimum de tirage, si bien que presque tout la fumée resta à l'intérieur. Sa morsure âcre piquait les yeux et prenait à la gorge."

40e livre lu en 2017

Le résumé : A Derry, dans le Maine, un monstre (qui prend notamment la forme d'un clown terrifiant) poursuit et tue les enfants de la ville. La bande des ratés de Bill en sait quelque chose, des évènements tragiques se sont déroulés l'été de leurs onze ans. 27 ans plus tard, les voici revenus à Derry pour combattre Ça de nouveau. 

Mon avis : comme souvent avec Stephen King, le roman commence doucement, les descriptions sont longues, les différentes scènes sont délayés. Puis, petit à petit, on se laisse prendre et on a du mal à lâcher le roman. Les personnages sont attachants, la description du monstre est véritablement effrayante. Je regrette un peu la qualité d'écriture cependant. 

Un extrait : "Rien sur le plan physique" finit Eddie. Le souvenir de cet épisode humiliant (sa mère poursuivant le professeur d'éducation physique de ses vociférations, dans le gymnase de l'école élémentaire de Derry, tandis qu'il haletait et se faisait tout petit à ses côtés et que les autres enfants les observaient, rassemblés autou de l'un des paniers du terrain de basket) lui revenait pour la première fois depuis des années. Ce n'était pas le seul que le coup de fil de Mike Hanlon allait faire ressurgir, il ne l'ignorait pas."

39e livre lu en 2017

Le résumé : c'est l'histoire d'un type dont l'une des soeurs meurt durant son enfance, qui est abandonné par sa mère, qui est fait cocu par sa femme, qui perd son boulot, qui voit son père mourir d'un cancer et qui finit par faire un geste atroce. Il part alors au Mexique.

Mon avis : mieux vaut avoir le moral pour lire ce bouquin franchement déprimant. L'accumulation de tuiles sur la tête du héros et sa molesse sont assez exaspérantes. La deuxième partie du livre m'a mise franchement mal à l'aise. La fin est un peu plus joyeuse mais voilà un livre que je n'aurais aucune envie de relire.

Un extrait : "Le jour de notre arrivée, j'avais confessé le vide, les vertiges, notre peur d'être désunis. J'avais expliqué le langage mutilé, raconté les moqueries à l'école - c'est la fille qui parle comme un bébé, la fille qui sera un gros boudin parce qu'elle mange les mots, la fille qui ne sait pas dire un, deux, trois soleil... Le monstre ! Le monstre !"

 38e livre lu en 2017

Le résumé : "Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d'avantages, même après". C'est ce que vont découvrir Edouard et Albert, deux Poilus liés par des liens que ne peuvent se créer que dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. 

Mon avis: un livre fantastique. Pierre Lemaitre parvient à créer un suspence fantastique en évoquant l'immédiate après-guerre, les monuments aux morts, les gueules cassées. Les personnages sont plus vrais que nature : le gentil Albert, l'artiste Edouard, l'horrible Henri... L'écriture est très ironique, précise, drôle. Bref, un grand roman. 

Un extrait : "la chambre empestait la chair pourrie. Edouard devait vraiment être transféré très vite. La stratégie de Pradelle était en train de réussir. Le nettoyage par le vide. Pour Albert, le conseil de guerre n'était pas passé loin, mais, pour Edouard, le cimetière se rapprochait dangereusement. Encore quelques heures et il aurait pourri sur pied. Le lieutenant Pradelle n'avait pas envie qu'il y ait trop de témoins de son héroïsme."

37e livre lu en 2017

Le résumé : les souvenirs d'enfance de Gaby, jeune métisse mi-français, mi-hutu, au Burundi en 1993 et 1994. Il décrit son impasse, les jeux avec les copains, la vie avec les domestiques mais aussi la guerre, la violence, la haine qui se développent et dont le paroxysme sera le génocide d'avril 1994.

Mon avis : ce Prix Goncourt des lycéens est hautement mérité. Ce livre est un petit bonjour. En quelques phrases, Gaël Faye nous plonge à Bujumbura dans son impasse, son petit paradis. On passe petit à petit des jeux de l'enfance au déferlement de la violence envers les Hutu. L'Histoire entre dans l'histoire personnelle de ce petit garçon. La fin est bouleversante notamment la lettre écrite à Christian, le destin de la maman de Gaby. Un livre poignant.

Un extrait : "Gino, mon pote qui avait peur des mygales qu'on ramassait dans son jardin et qui se mettait à plat ventre quand on entendait un orage au loin, ce même Gino voulait mener une guerilla avec une kalachnikov plus grande que lui dans le brouillard des montagnes de Virunga. Avec une branche, il s'était tatouer FPR sur l'avant-bras en se grattant l'épiderme jusqu'au sang. Sa peau avait mal cicatrisée pour laisser trois lettres boursouflées." 

36e livre lu en 2017

Le résumé : dans une petite ville de France, plusieurs patientes décedent d'une complication rare durant leur grossesse. Le généraliste Charly et le juge vont mener l'enquête.

Mon avis : un petit polar médical dans lequel on retrouve certaines obsessions de Martin Wickler et une certaine défiance envers le corps médical et l'industrie pharmaceutique. Vite lu, sans doute vite oublié.

Un extrait : "Inutile de te dire que ma mère me l'a fait payer, tous les jours j'en ai entendu parler, de mes règles qui ne venaient pas. Le jour où elles sont venues, effectivement, j'étais tellement dégoûtée que je ne lui ai rien dit... Seulement maintenant je me demande s'il n'y avait pas du vrai dans tout ça, si je suis vraiment capable d'avoir des enfants."

  35e livre lu en 2017

Le résumé : l'enfance et l'adolescence d'Eddy Bellegueule, jeune garçon d'une famille nombreuse de Picardie défavorisée, tant culturellement que financièrement. Le narrateur raconte la difficulté à se découvrir et à être considéré comme homosexuel dans ce milieu.

Mon avis : j'avais envie de lire ce livre depuis fort longtemps. Il a eu un grand succès, totalement mérité pour moi. Ce livre est un vrai coup de poing. L'écriture est sèche, précise, dure. Les scènes décrites sont extrêmement réalistes et remplies de desespoir. Difficile d'oublier Eddy Bellegueule, même longtemps après avoir fermé le livre. 

Un extrait : "Les mots maniéré, effeminé résonnaient en permanence autour de moi dans la bouche des adultes : pas seulement au collège, pas uniquement de la part des deux garçons. Ils étaient comme des lames de rasoir qui, lorsque je les les entendais, me déchiraient pendant des heures, des jours, que je ressassais, me répétais à moi-même.Je me répétais qu'ils avaient raison. J'espérais changer. Mais mon corps ne m'obéissait pas et les injures reprenaient." 

34e livre lu en 2017

Le résumé : à San Francisco, Jonathan mène sa petite vie d'assureur divorcé. Un dimanche, en se promenant, il rencontre une bohémienne qui lui prédit qu'il va bientôt mourir. Cette révélation va lui faire changer de regard sur la vie et il va apprendre le bonheur des petites choses.

Mon avis : livre découvert par hasard dans une location en Haute-Savoie, je l'ai lu plutôt vite. Honnêtement, ce n'est pas un bon livre. Les personnages sont totalement faux : Jonathan, son cynique associé, la tata qui a tout compris à la vie, l'affreux voisin voyeur... Les leçons que donnent la tata sont pleines de bon sens mais le tout dégouline tellement de bons sentiments que l'ensemble est sirupeux, écoeurant... La description de San Francisco est elle-même totalement enjolivée, merveilleuse. 

Un extrait : "Mon troisième mari était encore très différent. Lui cherchait le bonheur dans son statut. La plus grande des illusions sans doute... Au début, j'étais admirative du personnage, qui en imposait. Et puis un jour, j'ai réalisé qu'il courait après tout ce qui pouvait dorer son blason et lui donner de l'importance."

33e livre lu en 2017 

Le résumé : chaque matin, Guylain lit une page à voix haute aux autres voyageurs de son train de 6h27. Il va ainsi rencontrer d'autres personnages, s'ouvrir à la vie et aux autres. 

Mon avis : ce livre a été un vrai succès et j'avais hâte de le lire. Il se dévore très vite, non seulement parce qu'il est court mais aussi parce que l'écriture est assez simple. On sent que c'est un livre fait pour être un "feel good book". Les personnages manquent un peu (beaucoup ?) de crédibilité. Les gentils sont très gentils, les méchants sont méchants. Néanmoins, l'ensemble est sympathique. 

Un extrait : "Et quand sonnait enfin l'heure de la fin de service, il fallait encore à Guylain supporter Kowalski qui venait leur gueuler fièrement du haut de sa passerelle le tonnage du jour. Pour le gros, seule comptait la courbe, cette ligne rouge anodine avec tonnes en abscisse et euros en ordonnée qui faisait comme une grande déchirure couleur sang en travers de l'écran dix-neuf pouces posé sur son bureau."

32e livre lu en 2017

Le résumé : une nouvelle enquête menée par le commissaire Adamsberg. Dans le sud de la France, trois vieux monsieurs meurent dans des circonstances très étranges : ils ont été mordus par une araignée, la recluse qui est pourtant peureuse et pas du tout agressive. 

Mon avis : j'aime toujours autant l'écriture de Fred Vargas, la galerie de ses personnages à commencer évidemment par Adamsberg. L'idée de la recluse est intéressante. J'ai été un peu plus déçue par le dénouement de l'histoire, un peu trop "facile" à mes yeux. 

Un extrait : "Elle eut aussi un rire spontanée, gai, sans moquerie, qu'elle réprima aussitôt. Elle avait de jolies dents, encore assez blanches pour son âge, ce qui lui ôtait dix ans quand elle riait.

- Excusez-moi, dit-elle, excusez-moi. C'est que parfois, je fais des petites blagues.

- Je vous en prie, rien de grave, répéta Adamsberg.

- Mais vous venez pour quoi ?

- Eh bien, disons que je m'intéresse aux araignées.

- C'est forcé, si vous venez voir le professeur Pujol. Vous seriez une sorte d'arachnologue amateur ?"

31e livre lu en 2017

Le résumé : Camille, trentenaire, a tout pour être heureuse : un mari, un fils qu'elle aime, un travail. Pourtant, elle n'est pas satisfaite de sa vie sans comprendre pourquoi. Sa rencontre avec Claude, un routinologue, va changer sa vie.

Mon avis: un roman qui est en réalité plutôt un livre de développement personnel. D'ailleurs, l'auteur est elle-même une routinologue, discipline qu'elle a créée. Il en résulte un bouquin pas très bien écrit, à l'histoire peu crédible puisque la vie de Camille change du tout au tout sans connaître d'obstacle réel. Elle change de métier sans problème, résoud les soucis de sa vie perso d'un claquement de doigts. Bref, un livre facilement oubliable. 

Un extrait : "Quoi qu'il en soit, j'avais intérêt à me ressaisir, si je ne voulais pas avoir une désagréable impression d'échec au moment de remplir mon Cahier des engagements : encore une idée de Claude pour m'impliquer davantage dans mes résolutions et éviter que je flanche ! Sur chaque ligne d'engagement, je devais cocher la case "fait" ou "pas fait"."

30e livre lu en 2017

Le résumé : le petit Malone, trois ans, affirme haut et fort que sa maman n'est pas sa maman. Personne ne le croit sauf un psychologique, Vasile. Il va devoir mener une enquête rapide, avec l'aide de Marianne Augresse, policière, avant que les souvenirs du petit garçon ne s'effacent. 

Mon avis : j'aime beaucoup Michel Bussi d'habitude. Cependant, je dois avouer que ce roman-là m'a déçu. L'histoire m'a paru tiré par les cheveux, certaines incohérences apparaissent à la fin et on a du mal à croire aux différents personnages. La seule chose justement décrite me semble être l'amour d'une mère pour son fils. 

Un extrait : "Elle se régalait comme une étudiante surmotivée, elle avait l'impression de voyager vers un continent inconnu, une île vierge avec ses petits sauvages, de zéro à quatre ans, autant de destins à modeler à l'image de leurs parents, à leur image sans les défauts. Le rêve de toute maman !" 

29e livre lu en 2017

Le résumé : un cadavre très ancien est retrouvé dans une tourbière. Pour Jane, spécialiste de la litterature anglaise et notamment de William Wordsworth, il s'agit d'un ancien révolté du Bounty. Elle part enquêter dans sa région natale mais petit à petit, les cadavres s'accumulent autour d'elle. 

Mon avis: je suis une grande fan de Val McDermid mais ce livre-là m'a moins plu que les autres. Sans doute est-ce lié à cette histoire de poète que je ne connais pas et qui m'a laissé assez froide. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Je me suis plutôt ennuyée. L'un des personnages secondaires, Tenille, m'a semblé peu crédible. 

Un extrait : "-Mais ce que vous avez en tête, c'est que ces deux éléments pourraient être étroitement liés ? Et cela sur la base d'une rumeur dont vous avez entendu parler étant enfant ?

- Une rumeur qui persiste depuis pratiquement deux siècles, fit remarquer Jane avec une expression butée.

- Mais une rumeur tout de même. 

Jane détestait cette manie qu'avait le professeur Eliott d'adopter le pédantisme d'un professeur d'Oxford alors qu'elle avait obtenu ses diplômes dans une université de troisième ordre."

28e livre lu en 2017

Le résumé : un journaliste rencontre par hasard une belle photographe espagnole. Ils s’aiment, font un enfant puis elle disparait et termine sa vie sur une plage d’un pays arabe.

Mon avis : j’ai beaucoup ce livre ; l’écriture est très plaisante, on entre vite dans l’histoire et dans la description de notre époque, de l’art, du journalisme est très juste. La dernière partie qui se déroule dans un pays arabe nous fait voyager très vite ; en quelques mots, l’auteur parvient à nous dépayser totalement. Ce livre qui a obtenu plusieurs prix dont le Prix Renaudot des lycéens et le Grand Prix de l’Académie française les mérite totalement.

Un extrait : « Tu sais, ça m’est égal, ce qu’on en dit. Et qu’on en dise quelque chose ou rien. Mes photos sont des bulles de savons. Des moments. Et les moments ne durent pas… ». J’ai cru voir une larme couler sur sa joue mais peut-être n’était-ce qu’une goutte d’eau de mer. Je repensais à mon métier. A sa vanité aussi. Ecrire ce que l’on pense d’une œuvre, ce qu’elle remue en vous, n’avait aucune portée universelle. Des bulles. Des bulles de savons."

27e livre lu en 2017

Le résumé : cinq histoires étranges. Un homme prend en stop un auto-stoppeur plus utile qu’il n’y parait. Un homme raconte sa mort. Un dîner avec un homme au palais absolu. Une femme doit lutter contre les éléments pour prendre un avion pour Paris. Faut-il toujours prendre des risques et tout perdre pour un pari ?

Mon avis : la lecture en anglais n’est pas la chose la plus aisée pour moi. Certaines subtilités m’ont surement échappée. Néanmoins, j’ai trouvé ces nouvelles plaisantes, notamment « The way up to Heaven » qui a un humour noir grinçant. La chute de « The hitch-hiker » est bien trouvée également.

Un extrait : « The meal began with a plate of whitebait, fried crisp in butter, and to go with it there was a Moselle. Mike got up and poured the wine himself, and when he sat down, I could see that he was watching Richard Pratt ». 

26e livre lu en 2016

Le résumé : ce livre autobiographique raconte les plus grands exploits de l’aventurier Ranulph Fiennes notamment le transglobe par les deux pôles, la traversée de l’Atlantique à pied et sans assistance, les sept marathons en sept jours, la montée de l’Eiger.

Mon avis : le livre est vraiment intéressant à lire car cet homme est franchement extraordinaire. La description des pôles, les nombreuses difficultés pour réussir chacun de ces exploits, l’amputation de ses doigts, la montée de l’Eiger sont très prenantes. Pourtant, le personnage est assez peu sympathique mais force est de constater que ces exploits sont admirables.

Un extrait : « Nous quittâmes la Grande-Bretagne début septembre pour traverser l’Europe, le Sahara et l’Afrique de l’Ouest avec trois véhicules tout-terrains. Le bateau nous servirait à passer d’Espagne en Algérie, puis de Côte d’Ivoire à Cap Town. Le départ d’Afrique du Sud devait impérativement se faire en décembre, au milieu de l’été austral, pour arriver en Antarctique quand la banquise serait la plus mince. »

25e livre lu en 2017

Le résumé :  1989. La vie de Clotilde se brise quand un accident de voiture tue ses parents et son frère.  2016 : la voici de retour en Corse, là où elle a passé toutes ses vacances étant enfant et là où le drame s’est passé il y a 27 ans. Petit à petit, le passé ressurgit, des secrets sont révélés et la vérité ne semble pas être aussi simple que la version officielle le dit.

Mon avis : un grand Michel Bussi. La Corse est décrite magnifiquement, on a juste envie de prendre l’avion et d’y aller. Comme souvent, le passé et le présent se mélanger, ce qui semble impossible devient possible. Le va-et-vient entre le journal de la jeune Clotilde et l’enquête menée de nos jours est passionnant. J’ai dévoré le livre en quelques jours, sous un temps de canicule.    

Un extrait : « Tout a commencé par un grand BOUM. Précisément à 2h33 du matin. Je le sais parce que la détonation m’a réveillée et que j’ai immédiatement regardé ma montre. J’ai glissé un œil dehors, vers la mer, la presqu’île de Revellata, la Balagne jusqu’au plus haut sommet, le Capu di a Veta. Rien ! Puis je me suis rendormie. »

24e livre lu en 2016

Le résumé : nous suivons une famille, la famille Morvan. Le père est un barbouze de la République ; Erwan, le fils aîné, est flic au 36 quai des Orfèvres ; Loïc, le cadet, est un homme d'affaires accro à la coke ; Gaëlle, la benjamine, est une future actrice qui vend ses charmes en attendant le grand rôle. Cette famille qui a notamment vécu en Afrique va être mêlée à une histoire de meurtre où les victimes sont, entre autres, criblées de clous. 

Mon avis : j'ai eu un peu de mal au départ car la multiplication des personnages, qui n'est pas habituelle chez Grangé, me perdait un peu. Les histoires d'actions, de vente, de business de Loïc, m'ont franchement ennuyée et n'apportent rien à l'histoire. Evidemment, on a encore un meurtrier très tordu, un flic solitaire et torturé, des descriptions de paysages très vivantes. Peut-être que Grangé aurait pu resserer son histoire pour la rendre plus palpitante. La fin est bien fichue et les toutes dernières pages semblent appeler une suite. 

Un extrait : "Les gars ont finalement récupéré douze morceaux, sans compter les débris plus petits, incorporés aux gravats. Je suis en train de les replacer virtuellement sur ce schéma. Après, je verrai ce que je peux faire des vestiges réels. Il y a une dizaine d'années, j'ai participé à deux instructions de ce genre. L'explosion de l'usine AZF et l'incendie du tunnel du Mont-Blanc. Dans tous les cas, il faut éviter que les parents voient ça."

23e livre lu 2017.

Le résumé : Rachel, londonienne trentenaire, prend chaque jour le même train de banlieue et observe les maisons le long des voies. Elle observe particulièrement une maison où vit un couple qu'elle a baptisé Jess et Jason. Un jour, elle voit Jess avec un autre homme. Le lendemain, dans les journaux, elle apprend que Jess a disparu. Elle décide de se mêler de cette histoire.

Mon avis : ce livre a eu un énorme succès donc j'étais très curieuse de le lire. Les premiers chapitres ne me semblaient pas transcendants. Puis, petit à petit, on en apprend plus sur Rachel, sur "Jess", sur le passé de Rachel. Le fait que l'héroïne a un problème particulier rend le livre intéressant et peu commun. J'ai littéralement dévoré la fin. Donc, je comprends bien le succès de ce livre qui est fort bien construit. 

Un extrait :  "Je me sens soudain engourdie. Je me souviens de m'être baissée pour éviter un coup, je me souviens d'avoir levé le bras. Est-ce que c'est un vrai souvenir ? Le docteur se rapproche à nouveau et observe plus attentivement la blessure. 

- Un objet aiguisé, dentelé peut-être...

- Non, dis-je. C'était une voiture. Je me suis cognée la tête en entrant dans une voiture. 

Je ne sais pas si c'est lui que j'essaie de convaincre ou moi."

22e livre lu en 2017

Le résumé : nous sommes à Jackson, Mississipi, au début des années 1960. Dans cette ville se croisent des riches femmes blanches et leurs bonnes noires. Skeeter va bouleverser l'ordre établi en écrivant un livre de témoignages sur la vie de ces bonnes. Elle sera aidée par Aibileen et Minny. 

Mon avis: j'ai eu du mal à entrer dans le livre. Les personnages se multipliaient, les histoires avaient du mal à démarrer, il m'a semblé que l'action aurait pu être resserrée. Mais petit à petit, on s'attache à Skeeter et aux bonnes Aibileen et Minny. La fin laisse un goût d'inachevé ; que devient la mère de Skeeter ? Aibileen ? Minny ? 

Un extrait :  "Je m'immobilisai, une pièce de puzzle entre les doigts. J'avais quatorze ans et je n'avais jamais eu, en clasqse, de note inférieure à A. J'étais intelligente mais naïve comme pas deux. Constantine posa le couvercle et se remit à étudier le jeu. 

- Parce que ton papa était aussi... grand ? demandai-je.

Elle partit d'un grand rire. "Parce que mon papa était blanc. La taille, je la tiens de ma maman."

Je posai la pièce. "Ton... père était blanc et ta mère était.. noire ?"

21e livre lu en 2017