"Max" de Sarah Cohen-Scali

Le résumé : nous sommes le 19 avril 1939. Dans quelques heures, un bébé va naître. Ce n'est pas n'importe quel bébé ; il a été conçu pour être un représentant parfait de la race aryenne. Max va naître et grandir au coeur de l'idéologie nazie. 

Mon avis : un livre dérangeant. Tout le livre est écrit à la première personne, ce qui est très étrange puisque l'on suit Max depuis le ventre de sa mère jusqu'à ses 9 ans. Max a un langage froid, déshumanisé ; il vit des choses qui ne sont pas du tout de son âge et c'est cela qui dérange, qui gêne. De plus, Max n'est pas sympathique. En même temps, ce roman est très intéréssant puisque l'on est au coeur des idées nazies, dans les Lebensborn où devait naître une humanité parfaite. Il y a quelques rebondissements un peu téléphonés sur la fin, c'est un peu dommage. 

Un extrait : "J'ai été pris d'une secousse nerveuse, mes bras se sont écartés si violemment que le biberon d'eau a valdingué par terre et je me suis jeté sur le sein de la nourrice dont j'ai attrapé le téton comme si j'allais le gober. J'ai tété. Tété jusqu'à plus soif. Même si le lait n'avait pas le bon goût de celui de maman."

43e livre lu en 2019