Le résumé : le quotidien d'un jeune Poilu durant la Première Guerre mondiale, bataille après bataille, tranchée après tranchée, découragement après barbarie.

Mon avis : une excellente bande dessinée. Tardi parvient parfaitement à représenter le quotidien de ces soldats, leur incompréhension face à cette guerre, cette violence vide de sens. Chaque chapitre résume une année et commence par des citations d'hommes politiques ou de généraux, sûrs d'eux dans cette boucherie. Certaines pages, comme celles sur les gueules cassées, sont poignantes. La fin, qui raconte la vie de certains soldats tombés au front, est très touchante.

Un extrait : 

39e livre lu en 2019

Le résumé : la suite de la vie d'un enfant syrien à Homs dans les années 1980. Riad a désormais 6 ans, il va à l'école avec une maîtresse terrifiante, découvre le poids de la religion, de l'honneur dans la société et passe ses vacances en Bretagne dans sa famille maternelle.

Mon avis : toujours aussi chouette, intéressant et drôle. La description de la société syrienne vue par les yeux d'un enfant est passionnante. J'ai hâte de lire le tome 3e. 

Un extrait: 

 38e livre lu en 2019

Le résumé : l'itinéraire de Denise, jeune femme normande qui débarque à Paris avec ses deux frères. Elle commence à travailler dans la boutique de son oncle mais se fait bien vite engager au Bonheur des Dames, le grand magasin tout proche, dirigé par Octave Mouret, et qui ne cesse de s'agrandir.Au sein de ce décor, une histoire amoureuse se crée petit à petit entre Octave et Denise. 

Mon avis : c'est le deuxième livre de la saga des Rougon-Macquart que je lis, après Pot-Bouille. Zola décrit ici l'émergence des grands magasins au sein du Paris haussmanien. On y voit la vie du magasin, des vendeuses, des clientes bourgeoises mais aussi le combat des petites boutiques face à l'ogre. Certaines description m'ont, je l'avoue, un peu ennuyée mais j'ai apprécié l'ensemble de cette oeuvre, la puissance de l'histoire. 

Un extrait : "Mais l'entrée de Denise réconcilia ces demoiselles. Elles la regardaient, puis se sourirent. Pouvait-on se fagoter de la sorte ! La jeune fille alla gauchement s'inscrire au tableau de ligne où elle se trouvait la dernière. Cependant, madame Aurélie l'examinait avec une mine inquiète."

37e livre lu en 2019

Le résumé : un meurtre terrible a été commis à Alger : une jeune femme est retrouvée morte, sauvagement assassinée. La commissaire Nora Bilal est chargée de l'enquête, aidée par l'inspecteur Zine et le lieutenant Guerd. L'enquête la mène du côté des rboba, ces puissants qui oeuvrent dans l'ombre, comme le fait Haj Hamerlaine. 

Mon avis : c'est le premier livre de Yasmina Khadra que je lis. J'ai beaucoup aimé la description de l'Algérie actuelle, même si cette description est très noire. L'auteur est sans concession envers son pays natal. Les personnages sont intéressants, attachants, les rebondissements, surtout à la fin, surprenants. L'ensemble est très sombre. 

Un extrait : "Ce n'est pas ça, Eddie. Le métier me fatigue. J'en ai marre de taper sur des gens qui ne m'ont rien fait, de piéger les gros bonnets pour que d'autres gros bonnets raflent la mise, de fouiller les merdiers pour y dénicher de quoi me faire passer pour un redresseur de torts. Ce n'est plus de l'information, Eddie. Et j'ai peur de ce que je suis en train de devenir."

 36e livre lu en 2019

Le résumé : ce "roman-vrai" raconte la cavale du docteur Josef Mengele, le médecin SS d'Auschwitz, en Amérique Latine. On le suit dans l'Argentine peroniste, au Paraguay, au Brésil. 

Mon avis : un roman sec, qui ne s'encombre pas de longues digressions. Chaque fait est exposé clairement, posément, sans émotion, à l'image de Josef Mengele. Le personnage est décrit sans complaisance, dans ses côtés les plus noirs, les plus méprisables. A l'opposé, le fils de Josef Mengele est un personnage plutôt émouvant. La fin est abrupte. 

Un extrait : "Tous les dimanches, des hommes et des femmes  se rassemblent autour du grand ordonnateur de la Shoah, flattés de tant d'attention et ravi de goûter aux cigares et aux whiskys tourbés du maître de maison. Eichmann triture sa bague d'honneur des SS en répondant aux questions de Sassen et Fritsch, parfois épaulés par des convives aux compétences plus pointues, le grand Bubi von Alvensleben, l'ancien adjudent chef d'Himmler, et Dieter Menge, le pilote chevronné fanatique, propriétaire de la grande estancia où les nazis aiment se retrouver."

 35e livre lu en 2019